Mouvement social : retour en grâce des syndicats ?

3,00 

20 pages

Rupture de stock

Catégorie :

Description

Le manque de confiance envers les syndicats a conduit à la création de mouvements sociaux autonomes qui n’ont pas réussi à imposer des changements significatifs. Cependant, la réforme des retraites de 2023 a réveillé les syndicats français qui ont organisé des manifestations rassemblant des millions de personnes.

En Alsace, le syndicalisme a une histoire particulière en raison de sa proximité avec l’Allemagne et la forte tradition ouvrière de la région.

LE SYNDICALISME EN FRANCE :

Le syndicalisme français a une longue histoire remontant au 18ème siècle, avec la création des premières organisations ouvrières pour lutter contre les injustices sociales du capitalisme.

Les syndicats se sont développés dans les grandes concentrations industrielles et ouvrières.

LE SYNDICALISME EN ALSACE :

En Alsace, c’est très différent. La région faisant partie intégrante du Reich depuis 1870, le mouvement syndical s’est développé dans un contexte de répression intense de la part du gouvernement allemand.

Frappé par une grave récession en 1873, le gouvernement de Bismarck engage alors une forte répression syndicale.

Le mouvement syndical alsacien vécut ses premières années dans un cadre de répression intense mais également dans une période de contestation et de luttes tout aussi intenses, qui exigèrent des syndicats un comportement très combattif.

La fin de la période prussienne, en 1918, conduit les syndicats alsaciens à s’intégrer dans le syndicalisme français, avec difficultés, mais en maintenant des particularismes régionaux comme la Sécurité Sociale alsacienne inscrite dans le droit local.

LES VICTOIRES DU 20ème SIÈCLE :

Le syndicalisme a remporté des victoires significatives en France, notamment celle du Front populaire en 1936, où un mouvement de grève pacifiste se déclenche partout en France, menant aux accords de Matignon, et comprenant : l’abaissement de la durée légale du travail de 48 à 40 heures hebdomadaires, et l’instauration de 15 jours de congés payés par an pour tous les salariés.

L’été 1936 est alors le premier été lors duquel de nombreux ouvriers partiront pour la première fois de leur vie en vacances.

En 1945, le CNR (conseil national de la Résistance, où figure la CGT et la CFTC) place la Sécurité sociale comme un pilier de l’État social, inscrit dans le programme « les jours heureux », et laissé dans les mains des syndicats.

Cependant, ces acquis n’étant pas définitifs, ils furent remis en question par les gouvernements ultérieurs.

En 1967, des grèves et des manifestations ont éclaté en France et dans toute l’Europe, conduisant au plus grand mouvement de protestation jamais vu en France, culminant en mai 1968. C’est 7 Millions de grévistes déclarés entraînants avec eux 3 M de personnes au chômage technique !

Le mouvement a conduit aux “Accords de Grenelle”, qui comprenaient une augmentation du SMIG de 35% et des salaires de 10%, une réduction du temps de travail, ainsi qu’un engagement en faveur des droits syndicaux par la loi du 27 décembre 1968.

LA GRANDE DÉSILLUSION :

Dans les années 70, les syndicats français ont créé une alliance avec les partis de gauche, afin d’inclure leurs demandes dans le « Programme Commun » et obtenir des avancées sociales.

Après l’élection de François Mitterrand en 1981, des mesures importantes ont été mises en place, telles qu’une cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, une augmentation du SMIC et des nationalisations d’entreprises.

Cependant, en 1982, le gouvernement a changé de politique, mettant en place des mesures d’austérité, telles que le blocage des salaires, des coupes dans la sécurité sociale et des privatisations d’entreprises.

Redécouvrez ce pan d’histoire sociale française et alsacienne, dans ce livret de 20 pages rédigé par Michel Muller, ancien responsable syndical.

 

Vous aimerez peut-être aussi…